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Hyris et Léo arrivèrent devant une taverne, la porte était restée entrouverte et sans prendre le temps de trop réfléchir ils s’y engouffrèrent. A peine entré la chasseresse norm se figea. Finalement elle aurait peut être du réfléchir avant d'agir. Une belle discorde régnait en ce lieu. S'approchant du bar la jeune norn aperçue un attroupement autour de deux femmes, assises face à face, avec une quantité affolante de chopine de bière devant elles. Hyris s'approcha et vit que l'une des deux femmes était sur le point de s'avouer vaincue. Etrangement, cet environnement lui semblait chaleureux et elle s’y sentait à l’aise. Soudain, l'une des deux femmes s'écroula, étant apparemment rendu a sa limite.
-Sike t'a "hic" perdu ! On en ai à ... à .... Combien déjà? Ya quelqu'un kya "hic" zuivi les comptes ? demanda la femme qui été resté assise.
-Je crois que vous en êtes à 5 défaites 8 victoires en faveur d'Anima, répondit un homme dont l’apparence faisait penser à celle d’un voleur.
-Il a raison ! s'exclama quelqu'un derrière lui
-Haha ! Jchui la meilleur! "hic" Bon snormal zui la chef tout de "hic" même!
La femme se faisant appeler Anima agita alors la main en direction de Sike au sol et Hyris vit avec stupéfaction qu'une trombe d'eau se déversa sur la pauvre femme qui fut brusquement réveillé.
-Non mais ça ne va pas de "hic" réveiller les honnêtes gens ? S'insurgea-t-elle.
-Ba t'allais pas dormir par terre ma pauvre petite envouteuse, se moqua Anima
Sike se releva péniblement et remarqua la présence d'Hyris enfin surtout de son léopard qui était venu lui lécher la figure quand elle était à terre.
-Elle est à toi la bestiole la? demanda Sike tout en essayant de marcher
-Il s’appelle Léo c’est un léopard des neiges et oui il est à moi. Par contre je te déconseille d'essayer de marcher vu ton état.
-Ba t'inquiète j'ai une bonne méthode pour me déplacer
Soudain l'envouteuse disparu, Hyris fut surprise et étonné, elle la chercha des yeux et la vie 5m plus loin au bout du bar.
-Tu vois ? Facile.
La rodeuse norn ne chercha pas a comprendre et n'en eu de toute façon pas le temps puisqu'une rafale de vent, venu d’on ne sait ou, la poussa vers la chaise que Sike venait d’abandonné.
-Assis toi la, tu m'a l'air d'être une archère, ça tombe plutôt bien nous manquons d'archer dans nos rangs.
Hyris tourna la tête et vit que c'était Anima qui lui parlait. Elle ne discuta pas et s'assis en face d'elle.
-Je me présente, Anima chef de la guilde Les guerriers de l'Eternel. Ca te dirait de nous rejoindre ?
-Heu c'est à dire que... répondit la norn avec peu d'assurance
-Tu refuse ?
Il n'y eu soudain plus aucun bruit dans la taverne, tout les membres fixaient la pauvre Hyris qui se demandait ce qui lui arrivait.
-Alors ta réponse? Demanda Anima en poussant vers la norn un formulaire de recrutement.
Hyris sentit qu'on ne pouvait pas dire non à cette femme, et puis de toute façon pourquoi pas ? se dit-elle
-J'accepte avec joie, répondit enfin la jeune fille
Le brouhaha reprit alors dans la taverne et tout les membres vinrent souhaiter la bienvenue à la nouvelle recrue.


Hyris est née et a grandit parmi le fière peuple norn. Elle fut habituée dès son plus jeune âge à la rudesse du froid hivernal des hauts sommets. Les norns, semi-géants forts et robustes, vivent de manière isolée, leur nature solitaire et leur volonté d'indépendance reflète leur refus de se soumettre à une quelconque autorité. Pour avoir le privilège de fonder leur propre domaine et graver leur nom dans la mémoire de leur peuple, il faut qu’ils aient accomplie de grands exploits dignes de héros pour qu’ainsi leur légende puisse être comptée de génération en génération. Il n’y a pas de souverain, élus ou personne qui disposerait d’un pouvoir supérieur aux autres dans la société norn.
Ce peuple à pu survivre grâce à ses sens aiguisés, à sa vivacité d'esprit et à sa force. Lorsque les norns rentrent de la chasse, leur principal activité, c'est dans les grands domaines, comme Hoelbrack, qu'ils festoient et se désaltèrent dans la bonne humeur, racontant leurs aventures et se vantant de leurs exploits. Il n'y a pas de ville à proprement parler, constituée par une volonté de vivre ensemble. Hoelbrack sert toutefois comme centre de leur civilisation. Dans les années qui ont suivi sa fondation, des norns sont venus de toutes les Cimefroides y commercer, rencontrer leurs pairs, fanfaronner et boire ; mais rares sont ceux qui y demeurent à longueur d'année.
Tout comme ils refusent de se soumettre à des chefs, les norns n'ont pas de dieu au sens humain du terme. Ils vénèrent les esprits de la nature, des pouvoirs totémiques représentant les grands esprits des animaux sauvages, à la fois sources d'inspiration et précieux alliés. Chaque totem s'accompagne de vertus et d'enseignements. Aujourd'hui, quatre esprits méritent d'être révérés : l'Ours, le Loup, le Corbeau et le Léopard des neiges. De nombreux autels ont été érigés dans le but de communiquer avec les esprits, les plus grands sont les quatre pavillons de Hoelbrack où les chamans norns œuvrent à préserver la foi. Ceux qui choisissent de devenir chamans, se consacrent à un territoire sacré : un sanctuaire, un pavillon, ou une zone de chasse dédiée à leur esprit de la nature. Tant gardiens que professeurs, ils servent le peuple norn, protégeant leur territoire et enseignant aux autres les leçons des esprits qu'ils vénèrent.
La notion de force est primordiale dans la culture des norns mais elle s'accompagne toujours de la sagesse. Même si la quête de la force est au centre de leurs préoccupations, les norns ne sont pas stupides. Ils savent que certains adversaires ne peuvent être terrassés seuls. C'est pourquoi ils sont toujours prêts à apporter de l'aide à des héros et à s'unir avec des alliés puissants. Toutefois, personne ne peut devenir plus fort en s'appuyant sur les autres ; c'est l'adversité et le relèvement des défis qui forgent un chasseur.

Le fort mérite le respect, le faible ne mérite pas que l’on fasse attention à lui.

Hyris fut élevé sur ce principe qui est à la base de la société norne, fille d'un chaman dévoué à l'esprit du Léopard des neiges elle a toujours vénéré cet animal. Son père a consacré sa vie à la protection du terrain de chasse du Léopard et il enseigna le maniement de l’arc à sa fille. Sa mère, elle, était une grande musicienne et lui appris à jouer de la flute. A l'âge de 10 ans elle savait manier l’arc avec dextérité, poser différente sorte de piège et interpréter différentes mélodies avec son instrument.
La jeune norn était plus petite et moins robuste que les enfants de son âge ce qui la contrariait. Toutefois, au dépit d’une grande force physique elle avait acquis une vitesse de mouvement supérieur aux autres, mais cela ne l’empêchait pas d’avoir un sentiment d’infériorité. Dans le peuple norn règne la loi du plus fort et Hyris n’en avait que trop conscience.
Il n’y avait que les enseignements de son père qui savaient la réconforter. Il lui apprenait que la force physique n’était pas le seul élément à prendre en compte.
-Regarde le léopard, il est moins robuste que l’ours, mais il n’en est pas moins fort. Il est plus rusé et sait en tirer profit à son avantage. Disait-il à sa fille.
La force d’un être ne se restreint pas à ses aptitudes physiques, c’est ce qu’appris Hyris a travers le Léopard des neiges. Elle voulut alors en savoir plus sur cet esprit qui la fascinait tant. Son père heureux de cet intérêt pour l’esprit félin lui transmis les enseignements qu’il avait reçu, mais cela ne suffit pas à assouvir la curiosité de la jeune fille. Elle voulait voir un léopard, un vrai ! Cependant, les terres où on pouvait les voir étaient dangereuses, seul les chamans pouvait s’y aventurer sans craindre de se faire attaquer par les félins. Mais rien ne pouvait arrêter Hyris quand elle avait une idée dans la tête.


Une nuit, prenant son courage à deux mains, Hyris se leva discrètement, se vêtit d’un habit chaud et sortie de chez elle. C’était une nuit magnifique, la lune éclairait Hoelbrack d’une lumière douce et la jeune norn n’eu aucun mal à se repérer. Elle s’apprêtait à sortir de la ville quand elle aperçut une lumière approcher. C’était la lampe de deux gardes qui patrouillaient autour de l’entrée. Aussi discrètement que possible elle se faufila dans un coin sombre pour ne pas être vu et attendit que les deux hommes passent leurs chemins en espérant qu’ils ne la remarquent pas. Elle vit la lumière s’intensifier en même temps que ses battements de cœur à mesure qu’ils se rapprochaient. Les gardes passèrent devant elle sans la remarqué, ils avaient l’air pressé et on pouvait les entendre parler entre eux.
-Tu penses vraiment qu’on a besoin de patrouiller ? Se demandait l’un d’eux
-C’est plus prudent vu les rumeurs qui courent. Répondit son congénère
-Un centaure ne se promènerait jamais seul, ils se déplacent toujours en groupe d’habitude, et puis qu’est ce qu’un centaure solitaire pourrait-il faire comme dégâts ? Dépêchons nous de finir notre tour je meurs de froid.
Heureuse de ne pas s’être fait prendre, Hyris sortie de la ville et se dirigea vers les terres de chasses du léopard. Elle finit par arriver à l’orée d’une forêt. Le sol était recouvert de neige, les arbres immenses, semblaient se tenir fièrement dans leurs manteaux blancs et pas un bruit ne s’échappait du bois. Hyris, en entrant dans la forêt, commença à se demander si sa petite expédition allé pouvoir l’amener à l’esprit félin. Après avoir parcouru une bonne distance, elle finit par s’arrêter pour se reposer. Elle s’assit sur un rocher et se perdit dans ses pensées quand soudain un bruissement de feuille derrière elle la fit sursauter. Elle se retourna, espérant voir un léopard des neiges sortir des buissons, mais ne vit qu’un oiseau perché sur une branche. Déçue la jeune fille allait se relever lorsqu’un bruit plus sourd lui parvint. C’était des bruits de pas se rapprochant de l’endroit ou elle était. D’après le bruit des pas, il y avait deux personnes. Hyris un peu paniqué par l’arrivée de deux inconnus décida de grimper à l’arbre le plus proche. Elle en eu tout juste le temps car une silhouette sortit de l’ombre et s’avança près du rocher ou elle s’était assise.
Hyris compris dès qu’elle vu la créature qui se tenait en dessous d’elle que ses sens l’avaient induit en erreur. Les bruits de pas qu’elle avait entendus étaient en réalité le son produit par les sabots d’un immense centaure. La jeune fille n’avait pas pu faire la différence à cause de la neige au sol qui atténuait le claquement des sabots. Elle se rappela soudain de ce qu’avaient dit les deux gardes : « qu’est ce qu’un centaure solitaire pourrait-il faire comme dégâts ? », « C’est plus prudent vu les rumeurs qui courent… ». Paniqué, Hyris resta figé sur sa branche, ne sachant pas quoi faire.
Malheureusement pour elle, cette fois sa cachette ne fut pas assez bonne car le centaure ne mis pas longtemps à la remarquer. Il avait un air terrifiant, semblait fou de rage et n’avait pas l’air de vouloir communiquer. Il fonça avec force sur l’arbre ou Hyris s’était réfugié et l’impact fut si puissant qu’elle perdit l’équilibre et dégringola se son perchoir. Retombant avec souplesse sur le sol tel un chat la jeune norn se mis à courir tout en essayant de réfléchir à moyen de semer le centaure qui évidemment était en train de lui courir après. Laissant la réflexion de côté, elle décida de faire confiance à son instinct et continua sa course folle. Ayant pris un peu d’avance sur le centaure qui ne semblait pas au meilleur de sa forme, Hyris pris un virage serré avant d’atteindre en un bond la branche d’un arbre, puis attendit, camouflé dans le feuillage, de voir le centaure passer devant elle avant de redescendre et de brandir son arc. Plusieurs flèches fendirent l’air avant d’aller se planter dans le dos du centaure qui poussa un hurlement de douleur. N’attendant pas de voir si ses flèches avaient fait mouche, Hyris se retourna et couru aussi vite qu’elle pu loin de cette créature.
Epuisé et à bout de souffle, elle finit par s’arrêter et s’écroula par terre, ses jambes ne pouvant plus la maintenir debout. A bout de force ne sachant même pas ou elle était, Hyris sombra dans un profond sommeil. Lorsqu’elle en sorti, elle eut une sensation de bien être et de chaleur, associé à quelque chose de doux. Elle entrouvrit les yeux et qu’elle ne fut pas sa surprise en découvrant une fourrure blanche tacheté de noir ! Un léopard ! Un léopard des neiges était venu se coller contre elle et était entrain de dormir paisiblement. Hyris cru d’abord qu’elle rêvait, elle n’osa pas bouger de peur de réveiller le félin. Elle finit par vouloir être sur qu’elle n’était pas en plein rêve et tendit une main tremblante pour toucher l’animal. A son contact le léopard se réveilla et tourna la tête vers une Hyris au bord des larmes. Elle était tellement émue qu’elle ne pu se retenir plus longtemps et fondit en larme. Elle ne rêvait pas ! C’était un vrai léopard qui se tenait devant elle et cela la rendait tellement heureuse qu’elle en pleurait de joie, de plus beaucoup de chose c’était passé en à peine une journée et il fallait qu’elle évacue le trop plein d’émotion.
Le léopard ne semblait pas perturbé par les pleurs d’Hyris et continuait de la fixer comme s’il savait ce qu’elle avait vécu.
Après avoir séché ses larmes et retrouvé ses esprits, Hyris se leva et regarda autour d’elle. Le soleil, déjà haut dans le ciel, indiquait que la jeune fille était restée endormi trop longtemps. On devait se demander ou elle se trouvait à Hoelbrack et Hyris pensait déjà à la colère de son père quand elle allait rentrer. Mais il fallait déjà qu’elle sache comment elle allait retourner chez elle. Perdu au beau milieu d’une forêt qu’elle ne connaissait pas, comment allait-elle faire pour retrouver son chemin. Elle décida de monter en haut d’un arbre pour voir si elle pouvait apercevoir un quelconque indice sur sa position. Arrivé au sommet, elle regarda aux alentours et vu avec bonheur qu’elle ne se trouvait pas loin d’Hoelbrack dont-elle voyait les maisons au loin. Elle descendit de l’arbre et vit le léopard des neiges, toujours présent, qui semblait la regarder avec curiosité. Hyris pris le temps de contempler l’animal tant qu’il était encore près d’elle: il était de taille moyenne, avait des yeux d’un bleu profond et une tache noir singulière au coin de l’œil droit, elle le trouvait magnifique. Après être resté un moment à regarder le fauve, la jeune norn s’approcha et caressa une seconde fois sa fourrure en guise d’adieu.
-On ne se reverra surement jamais mais j’ai été heureuse de te rencontrer. Lui dit-elle en un murmure
Se détournant du léopard Hyris pris le chemin du retour, bien décidé à rentrer chez elle. Le léopard, quant à lui, se leva, suivit la norn des yeux un moment et avec une rapidité fulgurante disparu en un instant, retournant errer dans la forêt.


Cinq années s’étaient écoulées depuis la rencontre entre la jeune norn et le léopard. Hyris allait bientôt fêter ses dix-huit ans et était devenue une chasseuse aguerrie. Un peu plus grande qu’un humain mais plus petite qu’un norn, sa vitesse et sa dextérité faisaient sa force. Pendant ces cinq longues années elle n’avait cessé de s’entrainer pour prouver sa valeur. Elle ne se sentait plus inférieur aux autres depuis ce fameux jour dans la forêt, comme si le fait d’avoir vu ce léopard des neiges avait changé sa manière de voir les choses. Cependant, si elle voulait réellement montrer à ses pairs que sa force égalait la leur, elle devait participer et mener à bien la Grande Chasse. Ce grand évènement est une tradition chez le peuple norn, il consiste à rassembler les plus courageux guerriers pour qu’ils participent à des épreuves de chasse qui sont réputées comme étant très dangereuses. Cela permet aux plus forts de montrer leurs compétences et leurs supériorités face au danger. Hyris attendait ce jour avec impatience. Elle n’avait pas encore conscience des difficultés auxquelles elle allait être confrontée.
Le jour tant attendu finit par arriver. Dès le levé du soleil tous les guerriers étant aptes à participer à la Grande Chasse étaient rassemblés dans un endroit reculé d’Hoebrack autour d’Eir Stegalkin, une femme célèbre dont le nom était déjà inscrit dans la légende du peuple norn. C’était sous sa surveillance qu’allait se dérouler les épreuves. Hyris, qui bien sur était présente, bouillonnait d’excitation à l’idée de montrer ce qu’elle savait faire. Après avoir vérifié que tout le monde était la Eir prit la parole.
-Bien, tous les participants sont présents, nous allons pouvoir commencer. Je vais vous expliquer le déroulement des épreuves. Vous allez être confronté à cinq combats. Nous allons lâcher sur vous des monstres de plus en plus forts, le but étant évidemment de tous les tuer en montrant vos capacités. Les épreuves étant assez dangereuses, une équipe qualifié et moi-même sommes la pour garantir vôtre sécurité si vous échoué, ce qui j’espère ne se produira pas. Aucune génération à ce jour n’a faillit lors de ces épreuves, montrez vous dignes de vos ancêtres et combattez avec honneur ! Si vous vous trouvez dans l’incapacité de continuer le combat, vous serez disqualifié de l’épreuve. Seul les plus braves pourront arriver à la dernière étape. Je vais finir en vous disant que les monstres que vous allez voir vous sont inconnus, l’objectif est de voir comment vous réagissez à une menace extérieur, ne vous fiez pas à l’apparence de vos ennemis. J’aimerai vous souhaiter bonne chance, mais la chance ne vous aidera en rien dans ces épreuves, donc que les plus forts l’emportent !
Des cris d’approbation s’élevèrent du groupe et Hyris frémit. Elle ne savait pas si c’était la peur ou l’excitation qui la faisait trembler.
Eir fit signe au participants de la suivre. Ils marchèrent un moment avant d’atteindre le flanc d’une montagne rocheuse. Des grottes, dont les accès étaient bouchés par de lourds barreaux, avaient été creusées dans la roche. Hyris compris en voyant l’espace de combat délimité devant les grottes, qu’elle allait devoir combattre les monstres qui se trouvait dans ces cavernes.
-Allez vous placer devant la première grotte, l’épreuve va commencer, dit Eir avant de se mettre à l’écart pour observer les jeunes norn.
Hyris suivit les participants mais resta à distance de la grotte, se préparant à tirer une salve de flèches. On entendit alors un bruit sourd et les barreaux de la première grotte de levèrent lentement. Une vague bleu déferla alors sur les norns. Hyris en retrait pu voir les monstres qui lui fallait abattre : forme reptilienne de la taille d’un drake, au corps bleu et à tête verte, ces bêtes se déplaçait à une rapidité fulgurante, attaquant leurs cibles avant même qu’elles ne puissent leurs porter un seul coup. D’abord surpris par la vitesse de leurs ennemis, les norns ne mirent pas longtemps à décrypter les mouvements des reptiles. Bien qu’étant très vivaces, ces monstres avaient toujours les mêmes mouvements. Hyris arriva aisément à en tuer un de plusieurs flèches dans la tête. Elle aida également un norn en difficulté en faisant reculer son ennemi d’un puissant tir de son arc. Après l’avoir aidé à se relever Hyris vit que tous les monstres avaient été tués. Il n’y avait pas de grave blessé, jusque la rien de bien dangereux.
Tous les norns se placèrent donc devant la deuxième grotte. Lorsque les grilles s’ouvrirent, tout le monde fut surpris de voir de simples moas sortirent de la grotte. Les moas, sorte d’oiseaux perchés sur deux longue pattes, n’avaient pas la réputation d’être dangereux. Cependant Hyris se méfia et prépara quelques pièges au cas où. Lorsqu’elle releva la tête après avoir poser son dernier piège elle fut surprise de voir que les autres norns avaient des difficultés à tuer les moas. Ils étaient apparemment bien plus forts et résistant que ceux qu’ils connaissaient. Hyris vit un norn gardien, grand et robuste se faire repousser par un des moas. Ces volatiles étaient peut être fort aux corps à corps, mais grâce à ses flèches elle pouvait facilement leur faire face. En faisant preuve de vitesse et de dextérité, Hyris vint à bout de trois des moas. Lorsqu’ils furent tous éliminés, quelques norns qui n’avaient pas été assez prudents étaient incapables de continuer les épreuves.
C’est donc réduit que le groupe se dirigea devant la troisième porte.
-Rien de bien compliqué, les épreuves sont vraiment simples en fait, se vanta un guerrier norn.
-Tu ferais bien de rester sur tes gardes, tu n’a encore rien vu, lui dit Eir d’un ton froid.
Le guerrier fixa Eir un moment s’emblant la défier du regard avant de se concentrer sur la grotte. Hyris n’aimait pas se genre de personne orgueilleuse et si sur d’elle. Elle n’eu pas le temps de penser d’avantage à cet homme car la porte avait été ouverte et trois élans de tailles surdimensionnés fonçaient sur les norns. L’un d’eux avait pris la jeune norn pour cible. Hyris pris alors ses deux épées, qu’elle gardait toujours sur elle au cas où un ennemi l’attaquerai au corps à corps, l’une des deux lames était enduite de poison et elle s’en servait peu préférant son arc, mais il ne fallait pas penser qu’Hyris n’était dangereuse qu’à distance. L’élan était sur le point de la percuter lorsqu’elle effectua une superbe pirouette se faufilant derrière lui et le blessant de ses deux lames au passage, puis d’un coup de pied puissant sur le flanc de l’animal elle s’éloigna de lui. L’élan furieux se retourna et s’élança de nouveau vers sa cible mais il était ralenti par les autres combattants qui l’attaquaient. Il allait enfin arriver devant Hyris lorsqu’il s’écroula soudain. Les pièges qu’elle avait précédemment posés étaient toujours présents et l’élan venait d’en faire les frais. L’un d’eux avait estropié l’élan qui surpris avait trébuché et s’était étalé de tout son long au sol. Hyris était plutôt fières d’elle. Elle avait passé la troisième épreuve avec brio. Regardant autour d’elle, elle remarqua le guerrier vantard à terre qui se tenait le bras de douleurs. Il avait pris à la légère l’épreuve et ne pouvait plus continuer à se battre.
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Il restait un peu plus de la moitié des combattants devant la quatrième grotte. La porte qui la maintenait scellé était beaucoup plus grande et imposante que les trois dernières. Tour le monde était tendu, attendant de voir ce qui allait sortir de la caverne. Hyris ferma les yeux pour faire le vide et se concentrer, elle entendit la lourde porte s’ouvrir et un hurlement déchirant résonné sur les parois de la grotte. Le sol semblait trembler sous les pas de la créature qui s’approchait. Lentement Hyris ouvrit les yeux et découvrit avec horreur la bête qui s'avançait lentement vers le groupe. Elle n’avait encore jamais rien vu de semblable. C’était une sorte de créature végétale immense, sur son dos des branches entremêlées formaient ce qui ressemblait à un arbre, ses bras et ses jambes étaient tel des racines que le monstre déplaçait puissamment mais avec lenteur, ses yeux jaunes semblaient transpercer tout ce qu’il regardait. Comment allaient-ils venir à bout de cet ennemi ? Cela semblait impossible et pourtant il allait falloir faire quelque chose avant que le monstre ne passe à l’attaque. Un gardien prit alors l’initiative.
-Venez tous près de moi mes sorts vous protégerons ! Cria-t-il
Tout le monde s’exécuta. La bête s’étant extirpé complètement de la grotte semblait furieuse. Elle poussa un cri terrifiant et d’un geste de son bras projeta sur les norns une vague se ronce. Le gardien qui était en première ligne créa alors un grand dôme qui stoppa net son offensive, pendant ce temps les mages, archers et toute personne pouvant attaquer à distance criblaient de sorts et de flèche l’ennemi. Personne n’osait s’approcher trop près de cette créature. Hyris avait joint sa force à celle d’une élémentaliste de feu pour augmenter la puissance de ses flèches. La mage, qui se nommait Laïla, avait créé un mur de feu entre eux et le monstre de sorte que tout projectile envoyé par ses alliés s’enflamme avant d’atteindre leur cible. Les rares ingénieurs présents avaient construit des tourelles qui infligeaient des dommages constants. Tous le monde trouvait une façon de combattre la bête qui ne savait plus ou donner de la tête. Après une lutte acharnée elle finit par s’écrouler au sol. Les norns fièrent d’eux et soulagé que le combat prenne fin poussèrent des cris de joies. Le gardien qui avait jusque la maintenu son dôme protecteur le fit disparaitre, il avait dépensé trop d’énergie et était à bout de souffle. Hyris avait également souffert de cet affrontement mais avait encore la force de continuer. Elle alla aider Laïla, qui s’était écroulé de fatigue.
-Comment te sens-tu ? Tu vas pouvoir continuer ? lui demanda-t-elle inquiète.
-Ne t’inquiète pas pour moi ça va aller, j’ai juste un peu trop forcé mais rien de grave. J’espère juste que j’aurai assez d’énergie pour la dernière phase. Lui répondit l’élémentaliste un sourire aux lèvres.
Les norns s’étaient placés devant la dernière porte, tous plus ou moins en état de combattre. Cependant, la porte mettait du temps à s’ouvrir. Hyris au bout d’un moment, finit par s’adresser à Eir.
-Pourquoi la porte ne s’ouvre-t-elle pas ? Avons-nous le droit à un temps de repos ?
Eir resta muette, semblant ne rien savoir.
Une vingtaine de minutes s’étaient écoulées et la porte ne s’ouvrait toujours pas. Ce fut au tour du gardien d’aller interroger Eir
-Qu’attendez-vous pour ouvrir la dernière porte ? Nous attendons tous de pouvoir passer la cinquième épreuve.
-La cinquième ? Alors que vous n’avez pas encore finit la quatrième ? répondit Eir d’un air grave
-Mais que dite vous, nous avons vaincu le monstre et … mais le gardien fut interrompu par plusieurs hurlements de douleurs.
Il se retourna et ne pu croire se qu’il vit. La bête végétale n’était plus à terre, elle s’était relevée et avait pris par surprise les norns devant la cinquième porte. Les racines de ses membres s’étaient introduites dans la terre et avaient pris au piège la plupart des combattants qui essayaient tant bien que mal de se défaire de ces liens. Hyris s’était laissée surprendre et avait les mains ligotées, ne pouvant plus utiliser ses armes. Les racines la faisaient valser de tout les côtés, la projetant violement au sol. Heureusement Laïla lui vint en aide en consumant les racines de ses flammes. Enfin libéré, Hyris roula à terre. Elle eu beaucoup de mal à se relever à cause des blessures qu’elle avait subit. La mage utilisa l’élément de l’eau pour la guérir un minimum, mais elle n’avait pas les compétences pour enlever toutes les blessures.
-Tu vas pouvoir bouger mais surtout ne force pas trop !
-Merci, je ne ressens plus la douleur, ne t’inquiète pas je ferai attention.
Les autres pendant ce temps avait réussis à se défaire des racines et s’était tous regroupé près du gardien. Ce dernier recréa le dôme mais ayant déjà utilisé une grande partie de son énergie, il ne put le maintenir que pendant quelques minutes. Les envouteurs prirent la relève et, unissant leurs pouvoir, créèrent une barrière autour du groupe qui les rendirent invisible aux yeux du géant.
-Nous ne pourrons pas tenir se mur indéfiniment, trouvez un moyen d’en venir à bout le plus rapidement possible !
Les norns réfléchirent à une tactique pour faire le plus de dégât au monstre et finirent par se mettre d’accord. Les élémentaliste utiliseraient tous le vent pour augmenter la vitesse de mouvement, d’impact, et la puissance des flèches. Ainsi plus rapide, il y aurait moins de chance de se faire avoir par les racines et la force de tous le monde serait décuplé. Les envouteurs ne pouvant maintenir le mur d’invisibilité plus longtemps reculèrent d’un bond en laissant à leurs emplacement un clone d’eux-mêmes. L’attaque commença. Chacun joua le rôle qu’on lui avait confié. Les élémentalistes envoyaient des rafales puissantes, les archers criblaient de flèches, les envouteurs ordonnaient à leurs clone d’attaquer, les guerriers fonçaient corps et âme dans la bataille… Tout le monde donnait son maximum. La bête agitait ses grand bras devant elle pour se défendre, envoyant promener certains des guerriers trop proches. Elle résistait et ne voulait pas succomber aux assauts des norns.
-Le vent est peut être utile mais n’a aucun effet sur lui ! S’écria un mage
-Utilisez le feu ! Si vous combinez vos pouvoirs vous arriverez surement à le faire brûler ! S’exclama Hyris.
Tous les élémentalistes unirent alors leurs forces et créèrent une gigantesque boule de feu qu’ils envoyèrent sur le monstre qui gémit de douleur. Les flammes étaient trop ardente et ne s’éteignirent pas à son contact, les guerriers en profitèrent pour s’attaquer aux bras et jambes du géant qui, déséquilibré, tomba à terre dans un bruit sourd. Lentement, il se consuma, poussant des cris d’agonie, et lorsque les flammes cessèrent enfin, il ne restait de lui qu’un corps carbonisé et sans vie.
Ils avaient cette fois, réussis à coup sur la quatrième épreuve. Malheureusement, plusieurs combattants étaient gravement blessés et durent abandonner. Hyris n’en faisait pas partit mais un évènement terrible allait venir tout chambouler.